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BULUNGIDI KAPITA Daniel, un alumnus en action

15 mai 2021 Alumni en action
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BULUNGIDI KAPITA Daniel
4ème Promotion (1993-1995)
Directeur à la Société Commerciale des Transports et des Ports (SCTP SA)

A mon retour de l’Université de Senghor, en 1995, mon intégration et ma réinsertion au sein de la Société des Transports et des Ports (SCTP SA ex ONATRA) dans laquelle je travaillais depuis 1984 jusqu’en 1993, n’ont certes pas été du tout facile du fait du décalage constaté entre le niveau des connaissances scientifiques internationales acquises et la sous information, la caducité de certaines pratiques et normes managériales constatées. Mes Einsteins étaient toujours animés d’entrevoir et de proposer un nivellement de mes collègues qui étaient restés sans un renforcement de capacité professionnelle la crise multiforme que traversait la RD Congo ne permettait pas d’entrevoir des tels objectifs. Pour preuve, les logiciels de management des projets tel que le Microsoft Project, le Time Line et autres, étaient inconnus de l’environnement informatique du milieu des entreprises congolaises. 

La connaissance de ces outils de gestion m’ont permis d’être compétitif dans mes prestations non seulement au sein de la SCTP SA, mais également dans les divers grands projets à caractère public et privé où mes sollicitations, en tant qu’Expert, ont été intenses et remarquables (Etude sur la construction du marché de la Liberté à Kinshasa, Etude sur la construction du Port en eaux profondes de Banana, point focal de la SCTP SA dans le pilotage des projets du Programme multisectoriel d’Urgence et de Reconstruction PMURR financé par la Banque Mondiale, etc). 

En 2012, je serais appelé à exercer les fonctions de Conseiller du Ministre National des Transports et Voies de Communication de la RDCongo où j’aurais la charge d’animer successivement le secteur Fluvial et lacustre de mai 2012 à août 2015 et, le secteur Maritime d’août 2012 à juillet 2017. 

Aujourd’hui, mes compétences en Management des Projets me permettent d’intervenir, en tant qu’Expert, dans plusieurs projets des différents secteurs, notamment (i) le secteur agricole où nous pilotons le management du projet de relance d’un parc agro-industriel de 75.000 hectares ensemble avec les partenaires canadiens, (ii) le secteur de l’Industrie maritime, fluvial et lacustre où ma présence a été manifeste non seulement au sein des organismes internationaux notamment l’Organisation Maritime Internationale (OMI), la Commission Internationale du bassin du Congo Oubangui – Sangha (CICOS), l’Organisation Maritime pour les Etats de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (OMAOC) et tant d’autres. 

L’expérience accumulée au sein du Ministère des Transports et Voies de Communication, durant environ six (6) ans de prestations en qualité de Conseiller du Ministre, m’a amené à réfléchir profondément sur la grande problématique qu’éprouve actuellement la République Démocratique du Congo dans le financement des infrastructures de transports. Cet ouvrage que je m’apprête à produire et publier incessamment, contribuera certainement à solutionner cet épineux problème de précarité des ressources financières, qui constitue un frein à la croissance de l’économie congolaise en particulier et, à celles d’autres pays africains en général. C’est dans ce contexte que je formule, d’ores et déjà, la demande d’un appui financier et logistique de l’Université Senghor, au travers de son réseau scientifique pour sa production et sa publication.

Ma pensée a été certainement motivée par cette logique qui consacre « le transport comme étant la locomotive de l’économie » comme étant la cause qui produit le sous-développement des pays africains par manque de financement dans ce secteur, le budget alloué étant toujours modique. 

La formation de Master doit être considérée comme celle destinée à produire des « Hommes stratèges dans nos pays » capables de déceler les causes qui produisent les effets du manque de croissance des économies de nos pays africains. Les capacités dont ils disposent doivent leur permettre à être au centre des personnes ressources à utiliser pour monter des stratégies dans la recherche des problèmes spécifiques au développement des économies de nos pays africains, en partant de nos entités communautaires de base. 

La formation à l’Université Senghor a été un tremplin qui m’a permis d’acquérir toute la science sur le Management des Projets, connaissances pratiques acquises sur le tas au sein de la Direction de Développement, Prospective et Investissements de la SCTP SA (ex ONATRA), après avoir participé au suivi et évaluation des plusieurs projets investissements réalisés au sein de cette entreprise sur financement des bailleurs des fonds tels que la Banque Mondiale, la BAD, etc 

Le label SENGHOR existe effectivement bien que peu perceptible dans la sphère du management des institutions au sein de l’environnement de la RD Congo. Mais la recherche de la causalité dans les approches analytiques des problèmes est ce cachet imprimé aux diplômés de l’Université Senghor et qui amène directement à être remarquable parmi les scientifiques et intellectuels au sein de la société congolaise, au point où le produit et l’expertise de l’Université Senghor sont plus récupérés au sein des institutions internationales. 

C’est l’environnement scientifique multiculturel : être étudiant dans un auditoire de 32 étudiants provenant d’au moins 28 pays (28 nationalités) ne peut qu’impacter scientifiquement et culturellement ma vie estudiantine à l’Université, et ceci est restée gravée jusqu’à ce jour. C’est d’ailleurs cet environnement qui m’a permis d’étre vacciné pour travailler dans un environnement multiculturel. Et cela n’a fait que susciter de la sympathie et de la curiosité à beaucoup de mes amis et participants dans mes principaux voyages et missions à l’étranger. 

La formation à l’Université Senghor ne peut être qu’un programme qui devra contribuer à l’atteinte d’un idéal ou d’un objectif dans la vie, sinon ce passage à l’US ne produira aucun impact. Car toute personne est le produit d’une programmation depuis sa naissance. Il s’agit du jour où nous devrions libérer nos chambres d’hôtel où nous étions logés provisoirement pour occuper les chambres d’étudiants mises à notre disposition par l’Université dans la Ville d’Alexandrie. 

Nous avons alors pris un taxi mon frère et collègue Paul Bakajika Sombamania et moi pour y arriver compte tenu de la distance. Ne connaissant pas l’arabe, nous avons présenté au taximan le papier sur lequel était repris l’adresse de l’immeuble. Et comme le prix à facturer est fonction du kilométrage indiqué sur le compteur installé dans la voiture, le chauffeur nous a fait tourner en rond sur les différentes rues de la Ville d’Alexandrie pour augmenter le prix de la course, jusqu’au moment où nous nous sommes aperçu de cette tricherie. 

On a crié et tonné sur le chauffeur en français et en Lingala, une des langues officielles parlées à Kinshasa et, lui en retour, nous rétorqua en arabe. C’est alors qu’est né un dialogue des sourds qui nous a amenés à lui demander de s’arrêter devant un groupe d’égyptiens retraités. Fort heureusement nous tomberons sur un parmi ceux-ci qui parlait français et qui a même vécu en RD Congo alors Zaïre. C’est lui qui décantera la situation et nous aidera à atteindre l’immeuble qui n’était qu’à dix minutes de l’hôtel où nous étions logés. 




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