AGBO Komlan, un alumnus en action

AGBO Komlan
5ème Promotion (1995-1997)
Ancien fonctionnaire de l’UEMOA
Ancien Représentant Résident de l’UEMOA au Bénin
Directeur des Arts Plastiques et de l’Artisanat d’Art,
Coordonnateur du Programme de Soutien aux Initiatives Culturelles décentralisées (PSIC)

La formation à l’Université Senghor m’a permis d’ajouter des outils techniques indispensables et complémentaires à ma formation initiale d’Administrateur Culturel et, grâce aux différentes rencontres à Alexandrie, de bénéficier d’un réseau professionnel important tout au long de ma carrière, tant aux niveaux national et international. 

Sans qu’on le dise, l’Université Senghor constitue un label, et je n’en voudrai pour preuve que les paroles suivantes d’un recruteur : ‘’chaque fois que j’ai l’occasion de recruter et entends Université Senghor, je le fais les yeux fermés, sans me poser trop de questions car ils (les diplômés) sont bons ; je ne doute point de leurs compétences’’. Les échos des uns et des autres à leur différent poste, de ma promotion ou non, me renforcent dans cette conviction. Outre le label, il faut noter aussi l’esprit d’Alexandrie qui est une sorte d’entraide entre les ‘’Senghoriens’’ dans les opportunités d’emploi. 

Je me souviens que lors de l’entretien avant l’admission définitive, le Recteur d’alors avait demandé à chaque candidat de considérer sa vie d’étudiant à Alexandrie comme celle au couvent, histoire de nous préparer psychologiquement. Les premiers mois nous ont en effet, confirmé cela avec une vie menée entre nos appartements et le bâtiment de l’Université. Notre intégration dans la société alexandrine était très difficile au départ, surtout durant les premières années de la création de l’Université, mais après les gens nous ont acceptés et la vie était devenue plus sympathique. 

S’il est un conseil à prodiguer aux futurs alumni pour une meilleure insertion professionnelle, ce sera celui de savoir mettre en valeur avec modestie ses nouvelles compétences et qualités. Certains ont réussi en accédant à de nouveaux postes, d’autres à travers leurs propres initiatives. 

Les belles anecdotes sont vécues lorsque vous décidez d’abandonner les cars de l’université et de prendre le transport en commun. Vous pouvez cheminer ensemble, dames et hommes, mais à El Raml Station, vous devez vous séparer ; plus hallucinant encore, lorsque cette loi s’applique même aux couples légalement constitués. Je me rappelle encore ce camarade français pris à partie parce qu’il avait voulu monter dans un wagon de tram ensemble avec sa fiancée d’origine indienne.