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KEDOWIDE François Corneille, un alumnus en action 

09 mai 2021 Alumni en action
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KEDOWIDE François-Corneille
1ère Promotion (1990-1992)
Directeur Général de l’Agence Béninoise pour l’Environnement

Je suis arrivé à l’Université Senghor détenteur d’un doctorat en Histoire ancienne, égyptienne et d’un DEA en sciences de l’Environnement (Institut des Sciences de l’Environnement de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar). Un parcours atypique qui attirait la curiosité des autres auditeurs. Non seulement je me disais qu’il me fallait être parmi les meilleurs et je travaillais en conséquence mais aussi et surtout à cause de la qualité des enseignements reçus. Grâce à mon passage dans cette prestigieuse université, aucun sujet ne pouvait me surprendre. J’étais outillé pour avoir une vie professionnelle épanouie. 

Le résultat est qu’après Senghor j’ai travaillé dans le domaine de l’environnement mais aussi des élections, aguerri que j’étais pour aborder tout sujet allant de la gestion de l’environnement à d’autres domaines de gestion d’une manière générale et cela m’a été très utile aussi bien à l’UICN (Union International pour la Conservation de la Nature) qu’au Centre régional du PNUD où j’ai travaillé. Et cette vision de la gestion dans son sens large, que je pratique ici à l’ABE où je suis Directeur Général depuis plus de deux ans.

Affirmatif et cela se ressent dans les postes occupés de plus en plus par les Senghoriens. Ils sont présents dans tous les secteurs de telle sorte que l’on parle de « Mafia Senghorienne » dans le sens positif du terme. Ils sont partout et efficaces et sont les porteurs de résultats. Un qualificatif que nous devons maintenir en nous soutenant mutuellement. L’ambiance amicale et fraternelle mais surtout l’interculturalité. Il faut qu’ils croient en leur capacité à travailler dans tous les domaines du développement, pas uniquement dans celui de leur formation. Ils ont une base de données des anciens senghoriens qui est à leur disposition. 

Ce qui me vient en tête est celui d’un vendeur de Whisky. Plusieurs mois après notre entrée à l’Université Senghor d’Alexandrie, nous ne connaissions pas encore les « réseaux » ou « tuyaux » qui devaient nous permettre de prendre de l’alcool si ce n’est par le biais de nos ambassades qui se trouvent au Caire. Des Égyptiens passaient nous proposer des boissons alcoolisées. Un soir, alors que nous nous apprêtions à prendre le bus de Senghor, un monsieur nous approche avec une bouteille de Johnny Walker, étiquette rouge avec la mention « Free Shop ». Notre feu collègue camerounais, Etaba, s’est empressé et a acheté la bouteille qu’il a mis très précieusement dans son sac. Une fois rentré chez lui, il appelle ses amis pour la dégustation. Savez-vous ce qui était dans la bouteille ? De l’urine. Comme quoi l’abstinence et le désir d’avoir coûte que coûte un produit prohibé de la vente courante peut amener à la dérive. 

 




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