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AIDUS-Togo à l'honneur avec M. Guinansoa YARBONDJA,Alumnus promo 16

15 décembre 2022 Alumni en action
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LE PARCOURS INSPIRANT DU PRESIDENT DE AIDUS-TOGO

 

Présentez vous à nos lecteurs et précisez votre formation, le Campus Senghor et la promotion à laquelle vous appartenez 


Je suis Guinansoa YARBONDJA, Togolais spécialiste en gouvernance et management public diplômé de la 16e promotion (2017-2019) du Master professionnel en Développement de l’Université Senghor à Alexandrie (Égypte).

 

 

Qu’est ce qui vous a motivé dans le choix de cette formation à l’Université Senghor et comment se sont déroulés vos cours pendant votre cursus ? 


Ma première motivation est la quête d’une expertise avérée et reconnue au niveau international. On ne finira jamais d’apprendre. Je suis toujours à la recherche de compétences techniques pour participer activement au développement de mon pays, de l’Afrique et du monde entier. 

 

Le cursus s’est très bien déroulé. C’était une très belle expérience de formation intellectuelle et humaine pour moi. L’organisation du travail, le rythme des cours, le cadre même de formation et les rencontres multiculturelles ont apporté un plus à ma vie personnelle et professionnelle.

Sur le plan académique en ce qui concerne mon département “ MANAGEMENT" dont je dis toujours que c’est l'un des meilleurs de l’université, je me suis réjoui de la qualité du recrutement, de l’expérience des auditeurs recrutés au département Management notamment en gouvernance et management public et du sens élevé de responsabilité ainsi que de partage de ces auditeurs.

 

Le département Management de l’Université Senghor a fait de moi un professionnel qui est en mesure de comprendre les multiples enjeux et défis actuels du développement du continent africain et d’y répondre de façon novatrice ; mais aussi un acteur qui est apte à assumer les métiers de gestionnaires de projets, d’experts et de cadres dans les organisations privées et non gouvernementales.

 

Présenter nous en quelques mots votre parcours et comment vous avez réussi votre insertion professionnelle après votre formation à Senghor ? 


Mon parcours n’a rien d’extraordinaire. Je suis originaire de Dapaong dans la région des Savanes (600 km de Lomé, la capitale). Je me suis lancé très tôt, étant sur les bancs, dans la communication et l’animation des projets dans le cadre des programmes de sensibilisation sur le VIH/SIDA. Après mon baccalauréat, j’ai poursuivi mes études à l’Université de Lomé avec une formation en Science de l’homme et de la société, option géographie.

 

Je peux citer mon parcours en tant que journaliste à la Radio Télévision Jabal Nour,  chroniqueur dans les émissions « Midi Délices », et « Couleurs des  vacances » sur la Télévision Togolaise (TVT), graphiste de la société @ll Services, et en tant que promoteur d’une agence de communication avant de rejoindre l’Agence nationale de la sécurité alimentaire du Togo (ANSAT) une agence gouvernementale chargée de la mise en œuvre de la politique de sécurité alimentaire et nutritionnelle du gouvernement togolais en qualité de Chef de Cabinet du Directeur Général. Avec ma participation aux différents programmes de l’Agence et du ministère chargé de l’Agriculture, j’ai pu capitaliser des expériences et apporter ma modeste contribution au secteur.

 

En rejoignant l’Université Senghor à Alexandrie, c’était clair que je devrais revenir à mon ministère d’origine et mettre mes compétences pour faire bouger les choses. Ainsi, mon insertion professionnelle après Senghor s'est très bien passée. J’ai repris service d’abord à mon ancien poste à l’ANSAT. Ensuite, j’ai animé des sessions de formation aux outils numériques de travail à l’endroit du personnel du ministère. Enfin, j’ai été nommé chef division appui aux exportations des produits agricoles dans la région de la Kara au Nord Togo et chargé de vulgariser le Plan National de Développement (PND) 2018 -2022 aux acteurs du secteur agricole dans ladite région. À ce titre, nous avons en qualité de personne ressource accompagné la Direction des Filières Végétales (DFV) du ministère de l’Agriculture à la structuration et la mise en place des interprofessions  Maïs et Riz. Nous avons aussi accompagné la mise en place des entreprises agricoles avec des plans d’affaires et contribué à l’organisation des circuits de commercialisation des produits céréaliers. Aujourd’hui, je poursuis mon aventure professionnelle à la direction de l’aménagement, de l’équipement et de la mécanisation agricole (DAEMA) du même ministère comme gestionnaire de projets .


Qu’est-ce que vos études à Senghor vous ont apporté dans votre carrière ? Et en quoi êtes-vous fier d’avoir choisi l’Université Senghor ? 

 

Les études à Senghor m'ont permis d'intégrer le corps des spécialistes en gouvernance et management public dans l’administration publique. J’ai pu acquérir de nouvelles compétences que je mets en œuvre présentement au ministère de l’Agriculture notamment à la direction de l’aménagement, de l’équipement et de la mécanisation agricole (DAEMA). Je dispose d’une bonne capacité en pilotage de projet. À ce titre, je coordonne dans le cadre de la coopération entre le Togo et l’Allemagne le projet d’appui à la maîtrise de l’eau sur les Zones d’aménagement agricoles planifiées (ZAAP) à travers l’implémentation des systèmes des pompages solaires dans les six régions administratives.

 

Je suis fier d’avoir choisi l’Université Senghor, car elle est UNIQUE, c’est un label de qualité qui donne de vraies compétences techniques et pratiques grâce à la diversité des formations et des intervenants qui viennent d’Afrique, d’Europe et du Canada. Elle m’a ouvert une nouvelle voie pour des études doctorales à l’université de Lomé sur les enjeux des aménagements hydro-agricoles et la sécurité alimentaire. Simplement ‘‘ SHUKRAN’’.

 

Quels ont été vos plus gros challenges pendant la formation ? Des anecdotes de promo qui vous ont marqué à raconter ? 


Moi particulièrement les challenges pendant la formation étaient essentiellement le climat froid d’Alexandrie, la durée de la formation que je trouvais trop longue au départ et le mémoire de fin de formation qu’il fallait produire au même moment qu’on suivait les cours, les travaux (individuel et de groupe) ainsi que les évaluations.

La gestion de la communauté togolaise de la promotion 16 était un défi, faire en sorte que tout le monde se sente bien et atteigne son objectif ,obtenir son diplôme. Le Togo s’est en sorti avec 3 majors de promotion dans 3 spécialités sur les 9 que compte l’université.

 

L’autre challenge aussi qui n’était pas des moindres était comment concilier les études et la gestion à distance de la famille surtout quand on a laissé une femme enceinte en quittant le pays.

 

En ce qui concerne les anecdotes, j’ai eu un nom Egyptien “YEÏHA” et certains collègues ont fini par garder ce nom. Ceux de la promo 16 du département management se rappelleront des ‘‘bottes d’Ariane Kouassi’’; l’expression “ALORRRRS” du Docteur DRAME, chef de département, résonnera toujours dans leurs oreilles accompagnées de la phrase magique “QUI N’A PAS DE STAGE?”

 

6 Quelle image avez-vous de Senghor aujourd’hui ?


L’Université a connu des étapes dans son développement et s’est substantiellement transformée avec un nouveau plan stratégique que je respecte pleinement. La nouvelle dynamique de l'université est un choix du nouveau recteur Pr Thierry Verdel. L’Université Senghor est en train de se transformer comme une université privée au rang des universités privées internationales et ça, je ne suis pas entièrement d’accord. 

 

Pour le recrutement je pense qu’il sera plus intéressant que l’expérience exigée soit d’au moins 3 ans pour les non-fonctionnaires pour à terme permettre au réseau d’être plus fort. Senghor doit être un coup de pouce pour booster la carrière des bénéficiaires de cette formation. Pour mieux contribuer au développement des pays en voie de développement, l’Université devrait accorder au moins 50% de place aux jeunes fonctionnaires de l’administration publique et des agents des collectivités locales ayant une expérience professionnelle de 5 ans, de renforcer leur capacité et accompagner pleinement le développement de leurs institutions. 

Quand on mise sur les plus jeunes, sans expérience, où “d’une seule année d’expérience’’ et compter sur le réseau pour leur insertion professionnelle, ça ne sera pas chose aisée malgré la qualité et la technicité acquise.

 

Quels sont vos meilleurs accomplissements professionnels à date ?


À ce jour, mon meilleur accomplissement est l’élaboration, la mise en œuvre, la coordination et l’évaluation de 7 projets de subventions locales dans le cadre de l’appui de GIZ/ProDRA pour la maîtrise de l’eau sur les Zones d’aménagement agricoles planifiées (ZAAP) à travers l’implémentation des systèmes des pompages solaires pour la production maraîchère. 

 

Quelle importance accordez-vous à la construction d’un réseau dans un parcours professionnel ? Et quels sont vos prochains défis ?


Le monde professionnel se resserre de jour en jour. Chaque année, des milliers de diplômés sortent à travers le monde et je peux vous rassurer que le réseau est un outil essentiel pour les professionnels. Construire le réseau est indispensable pour tout professionnel, aujourd’hui à travers au moins 25 pays, j’ai une famille, je peux facilement avoir les informations auprès de personnes de confiance.

Mon prochain défi est d'œuvrer avec mes collègues présidents des AIDUS Pays d’Afrique et d'Haïti à 

Appuyer l’Université dans la mise en œuvre de son plan stratégique ; Dynamiser les AIDUS à travers des activités inter pays ; Œuvrer au renforcement du réseau Alumni.

 

En tant que nouveau Président du bureau des Alumni du Togo, comment imaginez-vous la mission et quelles seront les stratégies que vous mettrez en place pour atteindre vos objectifs.

 

C’est une grande mission pour moi et je prends la mesure de la chose, car les attentes sont énormes. Les aînés ont travaillé dur pour maintenir en vie l’AIDUS - Togo malgré toutes les difficultés liées au désintéressement et à la faible mobilisation et participation aux activités par les diplômés. Mon bureau et moi œuvreront à contribuer à l’épanouissement socioprofessionnel des Alumni de l’Université Senghor à Alexandrie et des campus Senghor à travers la solidarité, la synergie d’action et par ricochet contribuer efficacement au développement de notre pays. Pour réussir notre mission, avec mon bureau composé de 3 hommes et deux femmes, nous sommes en train d'asseoir notre stratégie pour :

 

- Mobiliser des diplômés togolais de Senghor pour rendre dynamique l’AIDUS-Togo ;

- Formaliser et immatriculer l’AIDUS -Togo pour sa reconnaissance officielle par le ministère de l’administration territoriale ;

- Mobiliser et mettre à contribution les Alumni pour construire un Réseau efficace pour faciliter la recherche des stages, l’insertion professionnelle des jeunes diplômés ;

-  Nouer de partenariat avec les Maisons des jeunes et NUNYALAB pour apporter l’expertise des membres à la formation des jeunes entrepreneurs .

 

L’ensemble des activités doivent nous permettre de renforcer la cohésion et l’entraide entre 198 diplômés togolais.

 

Un mot d’encouragement à l’endroit de tout Senghorien.ne ou futur Senghorien.ne qui vous lit en ce moment ?


Permettez que je dise merci au Gouvernement Togolais pour tous les efforts dans l’accompagnement des Senghoriens notamment l’acquisition des billets d’avion A/R Lomé-Caire. Malheureusement, la promotion 18 n’a pas encore bénéficié de cette aide. Les démarches pour le rétablissement de cette aide du gouvernement sont restées vaines à ce jour. Vivement que cette situation puisse se régulariser et permettre à nos jeunes frères d’amortir leurs charges face à la crise économique et la vie chère actuelle.

 

Quant aux mots d’encouragement, d’abord à tous les alumni à travers le monde, qui ont perdu contact avec leurs collègues, je les invite à rejoindre les associations Alumni pays. Vous trouverez toutes les informations nécessaires sur www.alumni-usenghor.org.Notre différence loin de nous éloigner doit être un atout.

 

Enfin pour toi qui me lis présentement, futur senghorien ou pas, je peux vous rassurer que c'est une expérience humaine et professionnelle UNIQUE. Rejoignez-nous et vous en jugerez par vous-même.

 




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